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À partir de ce 1er juillet 2025, la Wallonie réforme en profondeur sa taxe de mise en circulation (TMC) pour les véhicules neufs et d’occasion.

Si l’objectif annoncé est de rendre le système plus équitable et plus respectueux de l’environnement, on ne peut s’empêcher de soulever certaines incohérences et critiques légitimes.

 

Un calcul basé sur 4 critères techniques

La TMC sera désormais calculée sur base de :

  • la puissance du moteur (kW) ;

  • les émissions de CO₂ ;

  • la masse maximale autorisée (MMA) ;

  • le type de carburant/énergie.

Ce nouveau mode de calcul entend mieux refléter l’impact environnemental et routier du véhicule, mais il introduit aussi une complexité importante, avec des risques d’erreur accrus pour les contribuables et une réelle difficulté de prévision du montant qu’il devra payer.

Une Wallonie à part, au détriment du contribuable

Alors que les régions flamande et bruxelloise maintiennent un système plus lisible et stable, la Wallonie se distingue par une fiscalité plus complexe et moins avantageuse, creusant encore davantage les inégalités entre citoyens belges selon leur région d’habitation.

Pour les citoyens et les professionnels, cette réforme crée une inégalité de traitement flagrante, notamment pour ceux qui souhaitent acheter un véhicule électrique ou familial en Wallonie.

Sachant que pour ceux qui choisiraient la solution du leasing, la fiscalité restera inchangée puisque la majeure partie (la totalité?) des sociétés de leasing ont leur siège social en Flandre.

L’absurdité fiscale des véhicules électriques lourds

Dans la volonté d’encourager les véhicules plus propres, on aurait pu s’attendre à un traitement de faveur pour les véhicules électriques.

Or, le calcul de la nouvelle TMC pénalise fortement les modèles « lourds », ce qui est le cas de la majorité des véhicules électriques à batterie. Résultat : les familles qui veulent un véhicule spacieux, souvent électrique, se retrouvent avec une taxe salée à moins de choisir un véhicule peu adapté à une famille (Peugeot 208, Renault 5, …).

Par ailleurs, les constructeurs prévoient généralement des puissances supérieures à 211 chevaux pour ces véhicules, ce qui induit une taxe « de base » – bêtement calculée sur la puissance – dont le montant laisse songeur: 4.957€!
Une spécificité quasi unique en Europe (et en Belgique) qui se base sur le calcul précédent (et déjà désuet) de la taxe de mise en circulation sur base des puissances en kilowatt:

Une réduction de 250 € est bien prévue pour les familles nombreuses (au moins 3 enfants), mais :

  • elle ne compense que partiellement la taxe alourdie par le poids ;

  • elle exclut les familles “classiques” de deux enfants, pourtant nombreuses en Wallonie.

Un calcul à plusieurs variables, difficile à anticiper

Voici les composantes du calcul :

TMC = Montant de base × (CO₂ /Coefficient CO₂) × (MMA / Coefficient Masse) × Coefficient Carburant – Réductions éventuelles

Montant final plafonné à 9.000 €, avec un minimum de 50 €.

Une dégressivité est prévue pour les véhicules d’occasion en fonction de leur âge, mais là encore, la clarté manque pour le citoyen non averti.

Exemples concrets:

  1. TESLA Model Y Dual Motor – 273kW – 0g – MMA 2.518kg

4.958€ x 1 x (2.508 / 1.838) x 0,26 = 1.685€

2. VW Taigo 1.0 TSI 81kW – 133g – 1.750kg

123€ x (133 / 136) x (1.750 / 1.838) x 1 = 114€

3. DACIA Bigster TCe 140 – 100kW – 122g – 1.890kg

867€ x (122 / 136) x (1.890 / 1.838) x 1 = 804€

4. AUDI Q4 e-tron 55 255kW – 0g – 2.660kg

4.958€ x 1 x (2.660 / 1.838) x 0,26 = 1.869€

⚠️ Un malus écologique pourrait encore s’ajouter à ces montants pour les véhicules dont le taux de CO² est supérieur à 175 grammes.

Ce qu’il faut retenir:

✅ Points positifs ⚠️ Ce qu’on peut regretter
Valorisation de critères environnementaux Complexité accrue du calcul
Encouragement des véhicules légers Inégalités entre régions belges
Dégressivité selon l’âge du véhicule Pénalisation des électriques lourds
Réduction pour familles nombreuses Aucune mesure pour familles à 2 enfants

Et maintenant ?

Chez Detrembleur & Partners, nous vous aidons à :

  • estimer votre future TMC selon le véhicule choisi ;

  • éviter les erreurs et mauvaises surprises ;

  • adapter vos choix à la réalité fiscale régionale.

La fiscalité automobile change, mais notre accompagnement reste le même : clair, humain et sur mesure.

📞 Une question ? Un projet d’achat ? Parlons-en avant de vous engager.

En 2025, les entreprises et les particuliers en Belgique devront composer avec de nouvelles obligations fiscales et législatives qui impacteront surtout les véhicules thermiques et hybrides. Voici les principaux changements à prévoir :

⛔ 𝐅𝐢𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐜𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐢𝐬𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐨𝐫𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞: Les primes pour installer des bornes de recharge à domicile ont pris fin, et les entreprises qui n’ont pas finalisé leurs installations semi-publiques avant août 2024 ne bénéficieront plus de déductions fiscales avantageuses.

🅿 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞𝐬: Dès 2025, les bâtiments avec plus de 20 places de parking devront intégrer au moins deux bornes de recharge, selon la directive EPBD. Les nouvelles constructions sont également concernées.

⛽ 𝐂𝐨𝐮̂𝐭 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐯𝐞́𝐡𝐢𝐜𝐮𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐡𝐞𝐫𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 : L’augmentation de l’avantage en nature (ATN) pour les véhicules à essence et diesel sera inévitable. Chaque année, les conducteurs de ces véhicules paieront davantage, en raison de la baisse des émissions moyennes de CO₂ induite par l’essor des véhicules électriques. Ce surcoût risque de rendre ces modèles bien plus coûteux pour les entreprises et leurs collaborateurs.

💰 𝐁𝐮𝐝𝐠𝐞𝐭 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐫𝐞́𝐯𝐢𝐬𝐞́ : Les employeurs pourront proposer un budget mobilité plus flexible, avec des montants plafonnés et des méthodes de calcul précises, permettant des solutions de transport durable.

⚡ 𝐓𝐚𝐫𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐨𝐫𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 : Dès 2025, toutes les bornes rapides devront afficher les prix en temps réel, et les bornes standards seront tenues d’afficher un QR code pour consulter les tarifs.

🚚 𝐒𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐞́𝐡𝐢𝐜𝐮𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐁𝐫𝐮𝐱𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 : Les entreprises basées dans la région bruxelloise auront la possibilité d’obtenir jusqu’à 16.000 € de subventions pour remplacer leurs camionnettes polluantes par des modèles électriques.

🧮 𝐑𝐞́𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞̀𝐠𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐟𝐢𝐬𝐜𝐚𝐥𝐞 : Le système de déductibilité sera durci, avec la suppression des minimums garantis. À partir de janvier 2025, les véhicules thermiques les plus polluants verront leur déductibilité fortement réduite, voire supprimée pour les modèles aux émissions les plus élevées. Une évolution qui renchérira notablement l’usage de ces véhicules pour les entreprises.

Vous l’aurez compris, ces changements confirment la volonté du gouvernement de rendre les véhicules thermiques de moins en moins attractifs, en encourageant la transition vers des alternatives durables.